Croire en Dieu

Je me rappelle de plus en plus souvent de mes rêves, et me rends compte qu’ils sont de moins en moins fous, et de plus en plus facilement interprétables. Peut-être que déjà, je vieillis.

Je me souviens aussi qu’il y a quelques mois je me suis réveillé terrifié vers cinq heures du matin. Dans ce sursaut j’ai immédiatement réveillé Madame – qui dormait paisiblement – en lui demandant ce qu’il s’était passé, pourquoi, comment ? Un terrible pressentiment m’étouffait. J’avais peur. Sans savoir de quoi, j’avais peur. J’ai allumé toutes les lumières, vérifié toutes les portes et serrures, fait le tour de la cour, regardé dans la rue, mis de la musique, allumé l’ordi et regardé mes mails. Mais évidemment, rien. Rien d’anormal. Rien de bizarre ne s’était passé ou n’allait se passer dans les jours qui suivraient. Probablement un simple cauchemar, que j’avais prolongé dans la réalité.
Et petit à petit, à force de chercher autour de moi, j’ai compris : on m’avait ensorcelé, waké !

Cette nuit-là, j’ai cherché partout le grand malheur que mon supposé rêve m’avait annoncé sans le moindre indice pour m’orienter. Mais à force de chercher sur Internet – Google étant le contraire de Dieu par excellence – je me suis rendu à l’évidence : entre ce que j’appelais les restes de Dieu en Amérique, et sa poussière – que sont les waks – ici, je croyais en Dieu. Cette nuit-là, après mon cauchemar, je m’étais mis à croire en Dieu.

Or depuis des années, je n’ai plus peur que de deux choses ; peur de devenir fou, et peur de ne plus avoir peur de devenir fou. Alors quand j’ai compris que jamais je n’avais été aussi loin de la folie, aussi lucide… et que j’en étais venu à croire que j’étais extralucide – donc fou… quand j’ai compris ça, je me suis senti très con. Et ça m’a profondément rassuré. Mais quand j’y repense, je me dis que s’il s’était vraiment passé quelque chose cette nuit-là, je ne m’en serais jamais remis.

Le Gravier

Ouagadougou, le 20 décembre 20092 minutes.
Pensez à utiliser le mode plein écran.

« Elle est en train de ramasser du gravier… pour aller entasser. En faire une charretée, quelle doit revendre, pour nourrir sa famille. Elle fait ça depuis mon enfance. »

Inscrit dans le cadre d’un repérage pour un projet de réalisation à Ouagadougou, ce document constitue un bref aperçu de ce que ne sera pas le film.

Un studio à Ouaga

Dans un salon de 40m² au cœur de Wemtenga défilent proches et amis sous quelques 1800 watts de lumière continue.
Une boîte à lumière constituée d’un carton de frigo et de papiers aluminium et calque, un parapluie récupéré dans un container nouvellement arrivé à côté du Roodwoko, des pieds réalisés par les soudeurs du six-mètres du maquis fameux entre tous La Bulle… un matériel maison dans un studio/salon.

Astrid

Gérard

Kantala

Mike Kobal

Quand le débit me le permet, je ne manque pas de consulter le blog de Mike Kobal, dont les projets et les réalisations vidéos se rapprochent de ce que je veux faire de mon appareil photo.

Sous chacune de ses vidéos, une petite explication du projet et quelques détails techniques concernant la réalisation. Toujours de la bonne musique, ici un morceau d’Amadou et Mariam.

Last Minute Marathon Tips: shot with Nikon D90 from Mike Kobal on Vimeo.

De l’avant-retouche

Au dessus, le fichier brut. En dessous, le fichier développé.

Entre la prise de vue et la diffusion de la photographie, on distingue deux étapes dans le traitement : le développement, et la retouche.

Le développement consiste d’abord à combiner des modifications telles que balance des blancs, teinte, exposition, restauration, luminance, noirs, luminosité, contraste, clarté, afin de dégrossir le travail. Puis viennent d’éventuels redressement, recadrage, débruitage et renforcement… dont l’essentiel est effectué ensuite sur le fichier dynamique obtenu, grâce à des filtres qui permettent de travailler avec plus de précision sur le développement.

Notons que pendant cette première étape à aucun moment les pixels de l’image n’ont été modifiés individuellement : il s’agit exclusivement de réglages généraux et de filtres dynamiques appliqués globalement. Ces clichés restent donc des « originaux », non encore retouchés. En effet, la retouche n’est effectuée qu’ensuite, sur le fichier pixelisé (ou statique), pour effectuer des distinctions de zones sur l’image, ou des corrections ponctuelles par exemples.