Le plus beau film du monde

Comme chacun sait – ou n’sait pas – La Maman et la putain (Jean Eustache, 1972) est le plus beau film du monde.

Cette affirmation péremptoire n’est pas conditionnée par quelque empirisme de mauvaise augure, pas plus qu’elle n’est due à une comparaison quelconque. Elle n’est pas relative mais absolue, et le superlatif est indissociable du film, de manière analogue à l’œuvre de Bach dans le domaine de la musique.

Le film d’Eustache n’est pas plus beau que tel ou tel autre, il est le plus beau : c’est sémantiquement, qu’il est impossible de dire un film plus beau. Mais attention, ça ne veut pas dire qu’il est nécessairement le plus beau film de l’histoire du cinéma, ou le plus beau film français, ou le plus beau film sur Paris… non, c’est du monde qu’il est le plus beau, car c’est du monde qu’il traite avant tout, et non de Paris ou de cinéma. Voici quelques extraits pour vous en convaincre, et vous inciter à aller le (re)voir au cinéma.

Quelques extraits, donc.